Faisons bouger les villes pour

« remettre les français en mouvement » !

Alors que l’intérêt pour l’activité physique progresse en Europe, le niveau de pratique des Européens stagne, voire même, diminue. A l’occasion de sa conférence « Activité physique, santé et éducation : Remettre les Français en mouvement », le Think tank Sport et Citoyenneté publie une étude européenne transnationale faisant état des lacunes dans ce domaine et des initiatives promouvant l’activité physique pouvant être adoptées.

Revivre la Conférence
La conférence qui s’est tenue hier au Palais du Luxembourg a tenté de répondre. En présence de la Ministre de l’Education Najat Vallaud-Belkacem, de M. Denis Masseglia, Président du CNOSF, de M. Ganesh Pedurand, membre de l’équipe de France de natation, et de nombreux experts et décideurs politiques, l’étude menée dans le cadre du projet PASS a pu être dévoilée. Les chiffres aussi alarmants soient-ils ont permis d’inscrire le sport-santé et l’inactivité en tête des agenda politique et médiatique. En effet, le Think tank a invité les parties prenantes à débattre des enjeux et de l’impact de ce qu’il convient d’appeler le fléau du 21e siècle : l’inactivité physique et la sédentarité.

 

 

 

Un enjeu européen
Depuis 2009, l’UE, à travers son programme phare Erasmus+, s’est emparée du sport et en a fait une de ses priorités de travail. Des crédits ont été accordés à des projets structurants qui visent à réfléchir et innover sur les moyens de lutte contre ce fléau.
Parmi ces projets figure le projet « PASS – Physical Activity Serving Society », que le Think tank Sport et Citoyenneté mène depuis plus d’un an avec l’appui de 6 partenaires européens. Ce projet de plaidoyer sur les politiques de promotion de l’activité physique en Europe, a connu aujourd’hui son premier élan. Effectivement, les chiffres annoncés ce jour lors de la conférence « Remettre els Français en mouvement » nous ont permis d’en tirer déjà quelques enseignements.

 

Un état des lieux alarmant
Plus de 60% des citoyens européens ne pratiquent aucune activité physique régulière. Chaque jour, 1100 personnes franchissent le seuil de l’obésité . Au-delà des effets sur les comportements, la sédentarité progresse aussi au détriment de nos économies (absentéisme, stress, baisse de productivité…) et par conséquent de nos systèmes de santé. On estime en France à 5 milliards d’euros les économies potentielles pour la Sécurité Sociale à court ou moyen terme sur les coûts de traitement des maladies chroniques . Pour l’Europe, le constat est dramatique : l’inactivité physique représente un coût de 80 milliards d’euros par an dans la zone européenne. Il est effrayant d’affirmer que l’inactivité physique est un problème de santé publique de premier plan, en 2016 en Europe.

 

 

Une problématique qui doit devenir prioritaire
Alors que jusque ici, aucune réaction majeure de nos décideurs politiques n’a pu être perçue, Mme la Ministre de l’Education, Mme Najat Vallaud-Belkacem a annoncé avoir fait de cette thématique une des priorités de son agenda, s’appuyant le fait qu’il n’était pas normal que « les jeunes de 15 ans fassent moins de sport que ceux de 9 ans ». Par ailleurs, l’information révélée par l’étude PASS selon laquelle 84% des décideurs politiques ne connaissent pas les niveaux de surpoids de leur population nationale et que 66% d’entre eux ignorent les taux d’obésité, a encouragée Mme Najat Vallaud-Belkacem a annoncé que le gouvernement ainsi que tous les acteurs et décideurs du monde politique allaient et devaient se saisir de ce problème.

Le Think tank Sport et Citoyenneté se félicite de cette annonce et de cette prise de conscience. Si l’éducation est un environnement où l’activité physique doit pouvoir s’exprimer facilement, le promouvoir dès le plus jeune âge est essentiel.
Mais il n’est pas le seul. En effet, d’autres secteurs peuvent apporter une contribution importante si ce n’est essentielle afin de réintégrer l’activité physique dans notre quotidien : le lieu de travail, les clubs de sport, l’environnement familial et l’environnement urbain jouent un rôle important.

Créer des conditions favorables à l’activité physique dans les villes
De plus en plus les villes deviennent le modèle d’organisation des communautés en Europe : 71 % des citoyens européens vivent aujourd’hui dans un environnement urbain. Aujourd’hui en Europe les politiques de promotion de l’activité physique ont tendance à se concentrer sur le niveau national : les États membres de l’Union européenne se sont chacun dotés de plans nationaux de promotion de la santé ou de l’activité physique. Pour la plupart, ces plans sont une version adaptée des lignes directrices de l’OMS ou de la Commission européenne.
Aménager l’environnement et le mobilier urbain, accroître le potentiel piétonnier, multiplier les espaces protégés de déplacement à vélo, préserver ou développer les espaces verts : autant d’initiatives qui, couplées à des modes de transports qui favorisent le déplacement actif, peuvent avoir un impact considérable. Peu de données existent en Europe sur le coût lié à l’absence de ces « facilitateurs d’activité », qui concernent aussi le temps scolaire et l’organisation du travail dans les entreprises, l’utilisation des infrastructures sportives et de plein air ou encore la formation des professionnels de santé.
C’est ce fossé que le projet PASS continuera de combler, jusqu’à décembre 2017, avec l’organisation de cinq ateliers thématiques transversaux dans le but de proposer des recommandations et d’apporter des solutions viables au problème de la sédentarité, par secteur, en mobilisant l’éducation, l’entreprise, le sport pour tous, la santé et l’urbanisme vers un même objectif : activer le potentiel de nos villes.

 

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