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« Apporter au secteur un soutien approprié »

 

La présidente de la commission de la culture et de l’éducation (CULT) du Parlement européen, l’Allemande Sabine Verheyen, doit traiter de nombreuses questions d’actualité. Covid-19, Plan de travail 2021-2024… Tour d’horizon des sujets à l’agenda du Parlement européen.

Propos recueillis par Kiera Wason-Milne, responsable des affaires européennes

 

 

Comment le sport est-il inclus dans le plan de travail de la commission CULT ?

SV : Le Parlement européen a toujours été soucieux de soutenir l’action de l’UE dans le domaine du sport. Cette législature n’est pas différente, en témoigne l’action des États membres qui ont souligné l’importance du sport pour promouvoir l’intégration, l’inclusion sociale et la santé lors de l’audition de la Commissaire Mariya Gabriel. L’an dernier, les coordinateurs des groupes politiques ont défini de nouvelles priorités, notamment celle de façonner l’avenir de la politique sportive de l’Union. Notre commission veillera donc à ce que l’Union dispose du cadre réglementaire et politique nécessaire pour y parvenir. À court terme, la commission CULT s’attachera à défendre la place du sport dans le programme Erasmus+. Nous souhaitons que sa portée en matière de mobilité soit pleinement reconnue, et que le sport pour tous soit soutenu. À moyen terme, nous demanderons que soit conduite une étude évaluant la pertinence de la politique et du cadre réglementaire actuels de l’UE, et examinant les évolutions possibles. Nous rédigerons ensuite un rapport d’initiative, avec des propositions et des recommandations politiques, à l’occasion du prochain plan de travail pour le sport 2021-2024.

 

Comment la crise sanitaire a-t-elle affecté le secteur ?

SV : Les événements prévus ayant été suspendus, annulés ou reportés, le secteur du sport (professionnel et amateur) a particulièrement souffert, ses ressources étant menacées à de nombreux niveaux. Le Parlement est profondément préoccupé par cette situation, car nous ne cessons de souligner les bienfaits qu’il apporte à l’économie, à la société et à la santé. Nous sommes donc conscients de la nécessité d’apporter au secteur un soutien approprié.

Si la politique sportive reste de la compétence des États, la réponse de l’UE passe par :

▪ L’initiative d’investissement en réponse au Coronavirus, qui permet aux fonds structurels de soutenir les petites entreprises et les programmes pour l’emploi. Les projets portant sur l’impact du Covid peuvent désormais bénéficier d’un financement à 100% sur cette ligne, et les règles de concentration thématique ont été assouplie.
▪ Les aides d’État : la Commission a accéléré les demandes de dérogation des États, ce qui permet de soutenir les entreprises en difficulté.
▪ L’instrument de soutien temporaire à l’atténuation des risques de chômage en situation d’urgence (SURE), qui permet à la Commission de mettre à la disposition des États jusqu’à 100 milliards d’euros de prêts.

Les retombées économiques et sociales qui en découlent nécessiteront des réponses substantielles à moyen et long terme. C’est pourquoi le budget de l’UE doit être renforcé par l’instrument de relance de 750 milliards d’euros. Notre devoir est de construire et d’adopter cette mesure.



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