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Être éducatrice sportive

 

Ioana Popescu, Aurore Chardoux et Malena Gautelier étaient toutes trois mobilisées lors des premières conférences du projet « Des Métiers Pluri’Elles ». En formation, en reconversion professionnelle ou éducatrice sportive depuis plusieurs années, elles ont témoigné de leur parcours et adressé un message fort aux jeunes filles et femmes qui voudraient se lancer vers les formations et les métiers de l’encadrement sportif : osez !

 

« LES FEMMES ONT LEUR PLACE DANS CE MILIEU ! »

Elles reflètent la diversité des chemins qui mènent aux métiers de l’encadrement sportif. Ioana Popescu, présente lors de la conférence « Des Métiers Pluri’Elles » organisée en Normandie, est une ancienne pongiste de haut niveau, championne de France en 2008. Devenue depuis entraîneuse de tennis de table, elle exerce au sein du club du SPO Rouen. De son témoignage ressortent des idées préconçues quant à la place des femmes dans les métiers du sport, des remarques auxquelles elle a dû faire face. « Souvent des gens me demandent mon métier. Oui je suis entraineuse de tennis de table, c’est un métier, soulignait-elle. Il y a cette idée encore très ancrée pour les jeunes filles que le sport ne peut pas être une profession, qu’on soit sportive de haut niveau ou encadrante sportive ».

Quelques semaines plus tôt, Aurore Chardoux nous racontait son parcours lors de la conférence organisée en Auvergne-Rhône-Alpes. Aide-soignante pendant 8 ans, pratiquante et enseignante en sports de combat, elle opère une reconversion professionnelle et suit actuellement une formation pour obtenir son BPJEPS « Activité Physique pour Tous » à Moulins (Allier). « Dans l’encadrement comme dans la pratique, nous sommes encore peu nombreuses. Dans la formation que je suis, nous sommes 18 apprenants : 17 hommes et moi-même ». Constat identique à celui de Malena Gautelier, présente à la conférence organisée en Bourgogne-Franche-Comté et qui suit une formation en BPJEPS APT aux côtés de deux autres femmes et 14 garçons. S’imposer au milieu d’hommes ne représente toutefois pas un enjeu pour cette jeune femme, actuellement en apprentissage au sein du club de rugby « Les Redoubstables », une discipline encore faiblement féminisée.

D’une à l’autre, les motivations varient. Aurore Chardoux confie par exemple vouloir, à travers son métier, « promouvoir la santé et le bien-être par le sport » quand Ioana Popescu souhaite transmettre « cette valeur de dépassement de soi que nous offre le sport ». De son côté, Manela Gautelier insiste sur l’impact de son métier auprès des jeunes filles, « heureuses de pouvoir s’identifier à [elle] et se dire que ce ne sont pas des métiers réservés aux hommes. » Ensemble, elles portent finalement ce message d’espoir qu’Aurore Chardoux communiquait à Moulins : « J’ai envie d’inviter toutes les femmes qui n’osent pas à se lancer parce que, sur le plan humain comme professionnel, c’est une belle aventure. Les femmes ont leur place dans le sport, c’est un milieu qui n’attend que nous ! ».



Sport et citoyenneté