« Le sport permet de réaliser des projets mais aussi de se réaliser  » 

 

Journaliste et multiple Championne de France d’équitation handisport, Laëtitia BERNARD a rejoint le conseil d’administration de notre Think tank en 2022. Portrait. 

 

Propos recueillis par Marion NIGRIS et Noémie GINGUE 

 

 

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?  

LB : Je m’appelle Laëtitia Bernard. Aveugle de naissance, je suis journaliste à Radio France depuis une douzaine d’années et cavalière de sauts d’obstacles ; j’ai notamment eu plusieurs titres de championne de France handisport. 

Pour quelles raisons avez-vous souhaité vous engager à nos côtés ? 

LB : J’ai depuis longtemps l’envie de m’engager pour promouvoir les valeurs du sport, ce que je fais à mon échelle en tant que journaliste et sportive. Sport et Citoyenneté permet de faire rayonner les différents enjeux sociétaux liés au sport et donne de l’ampleur grâce à la dimension européenne de l’association. Je suis très heureuse de rejoindre cette équipe, le Think tank travaille sur des thématiques très variées.  

Quels sont les sujets que vous souhaiteriez porter à nos côtés ? 

LB :C’est vrai qu’avec mon parcours et ma situation de journaliste et de cavalière handisport, on pourrait penser aux sujets liés au sport pour tous et au handicap. C’est bien sûr important, mais les sujets qui me tiennent le plus à cœur concernent le sport-santé, les bienfaits du sport pour entretenir et améliorer sa santé et son moral ; le sport permet de maintenir son équilibre personnel, je trouve cela fantastique.  

Aussi, je souhaite porter des sujets en lien avec l’inclusion par le sport, la transmission des valeurs d’éducation et d’émancipation notamment dans les milieux les plus défavorisés. Le sport permet de réaliser des projets mais aussi de se réaliser.

D’après vous, comment valoriser le rôle social du sport à travers les médias ?  

LB : Pour valoriser le rôle social du sport dans les médias, une approche importante me semble être de pouvoir raconter des histoires de vie, il faut raconter des parcours. Pour moi, ces thématiques sont difficiles à théoriser, mieux vaut éviter l’effet « cours magistral ». Je pense que nous avons besoin de palpable, de vivant, d’émotion, c’est-à-dire de se mettre dans la peau des personnes concernées. Il faut que les journalistes aillent sur le terrain rencontrer les personnes et les différents acteurs pour que tous témoignent, partagent leurs expériences. Les médias pourraient donner un peu plus la parole à ceux que j’appelle, dans le bon sens du terme, les « sportifs du dimanche », afin que chacun et chacune puisse s’identifier.  

Bien sûr, le haut-niveau permet de faire réagir les lecteurs et les auditeurs car ce milieu fait rêver, mais je pense qu’il y a de très nombreuses histoires de proximité à raconter qui mettraient énormément le sport en valeur, et pourrait donner envie d’en faire. Je crois aussi que davantage d’études statistiques, de données chiffrées, bref, de calculs d’impact pourraient aider et permettre aux journalistes de s’appuyer sur du contenu approfondi.  





Sport et citoyenneté