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« Bénéficier de l’éclairage offert par la Coupe du Monde »

 

Lyon accueillera les deux demi-finales et la finale de la Coupe du Monde féminine de football, une première dans l’histoire des compétitions mondiales pour une ville autre que la capitale du pays d’accueil. Yann Cucherat, Adjoint au Maire de Lyon délégué aux sports, aux grands événements et au tourisme nous en précise les enjeux.

 

Propos recueillis par Sylvain LANDA

 

 

 

Que représente le fait d’accueillir la Coupe du monde pour le territoire lyonnais, en termes de rayonnement et d’attractivité ?

YC : C’est le fruit d’un travail collectif entre la Ville de Lyon, la Métropole et l’Olympique Lyonnais (OL), qui a mis gracieusement à disposition son stade. Un comité de pilotage aux objectifs très concrets a vu le jour : promotion de l’événement et de sa billetterie, mise en œuvre d’un programme « Héritage », développement et valorisation des politiques sportives des collectivités…

Aussi, le rayonnement international est rapidement devenu central puisqu’une très forte affluence est attendue. Près de 17 000 Américains ont par exemple pris des packs « 3 matches » dès l’ouverture, une formule porteuse pour le territoire puisque les supporters présents auront la possibilité de profiter de notre patrimoine culturel, gastronomique, naturel pendant une belle semaine.

 

Vous êtes-vous appuyé sur cette Coupe du Monde pour initier ou accélérer vos politiques publiques ?

YC : La Ville met en œuvre son second Plan Egalité Femmes/Hommes. Ce travail de diagnostic et de solutions concrètes se matérialise par l’accueil de cette compétition mais également par un travail tout au long de l’année pour mettre en lumière nos actions. Le 8 mars, Thérèse Rabatel (Adjointe au Maire de Lyon en charge de l’égalité femmes-hommes) a mis le focus sur le sport au féminin et nous a permis de rappeler notre stratégie : développement de sections féminines sportives dans certains clubs en retard sur le sujet ; lancement d’une cour d’école sportive et partage des espaces entre filles et garçons ; mise en avant de nos sportives de haut niveau ; intégration du volet « égalité » dans l’appel à projet de notre nouveau dispositif de financement du sport amateur « Trait d’Union », etc. Enfin, le dispositif « enform@lyon » qui promeut la pratique libre et informelle du running à travers la Ville et qui est une de nos actions phare de ce mandat, est majoritairement utilisé par des femmes.

Nous souhaitons bénéficier de l’éclairage de ce Mondial pour améliorer toujours plus en profondeur la pratique sportive au féminin en développant, par exemple des outils d’analyse des fréquentations sportives sur nos établissements ou des programmes de formation pour les bénévoles associatifs qui souhaitent mieux maîtriser ces enjeux.

 

Quelle est votre stratégie en matière de haut niveau ?

YC : Nous accompagnons les sportifs de haut niveau en les finançant de la même manière, peu importe leur genre ou leur situation handi/valide. Cette transparence et ce mode de travail sont très importants. Les critères de sélection proviennent directement des listes ministérielles et des résultats. Bien sûr, la Ville soutient l’OL Féminin (à travers la Fondation du groupe) ainsi que le Lyon ASVEL Féminin. Les deux clubs font une saison formidable et notre accompagnement est décisif (la salle Mado Bonnet est mise à disposition par la Ville pour le basket). Leur succès sportif et public rappelle qu’il y a un vrai engouement pour le sport féminin. Ce sont de vraies locomotives pour le sport amateur, qui leur rend plutôt très bien en faisant apparaître les pépites sportives de demain. Aussi, la Ville a à cœur de tout mettre en œuvre sur le plan structurel et de l’équipement pour continuer le développement et l’essor du sport féminin.

 

www.lyon.fr

 

Retrouvez cet article dans la revue Sport et Citoyenneté n° 46 Sport et Genre



Sport et citoyenneté