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 « Être une femme à un poste de direction est un atout »

 

 

 

Rédactrice en chef des sports upmarket pour les antennes dEurosport France, Géraldine Pons est depuis l’été dernier la nouvelle directrice des sports de la chaîne. Une nouvelle étape professionnelle pour cette membre historique de notre Think tank.

 Propos recueillis par Lucile Brasset

 

 

 

 

Quelles sont les missions dévolues à une directrice des Sports sur une chaîne comme Eurosport ?

GP : Je suis arrivée au moment où la ligne éditoriale du groupe changeait. Je supervise donc cette ligne avec les nouvelles éditions, gère le fonctionnement de la chaîne, la programmation, le budget et le recrutement. Nous souhaitons faire évoluer la ligne éditoriale avec des contenus plus digitaux sur de nouvelles plateformes. Nous voulons donner une autre couleur à la chaîne en se démarquant en termes de programmation, en mettant en avant notre expertise. Quelque soit votre passion pour le sport, vous devez trouver du contenu qui vous plaît sur notre chaîne.

 

Vous occupez un poste de direction dans un milieu encore très gouverné par des hommes. Sentez-vous que la place des femmes évolue dans les médias sportifs et dans le monde du sport en général ?

GP : Oui les choses ont évolué, grâce au soutien de l’État et du CSA notamment. Pour ma part, je trouve qu’être une femme sur un poste de direction est un atout. J’amène une autorité naturelle avec de la souplesse. Je suis « un facilitateur » lors des échanges. Je n’ai jamais ressenti comme une souffrance le fait d’être une femme dans ce milieu. J’ai fait face à de la misogynie mais cela ne m’a jamais blessée et j’ai acquis ma légitimité par le travail.

La place minoritaire des femmes dans le sport est propre à ce milieu, mais d’autres peuvent être tout aussi discriminants à l’égard des hommes, comme la presse féminine par exemple.

 

Vous avez choisi de soutenir notre Think tank depuis son origine. Nous proposons un nouvel outil pour évaluer l’impact sociétal du sport. Que pensez-vous de cette démarche ?

GP : Ce sujet me touche beaucoup car je suis journaliste avant tout. Ce type d’outils peut permettre une prise de conscience des parties prenantes. Nous, les médias, avons un vrai rôle à jouer pour montrer que le sport a une place importante dans la société au même titre que les autres secteurs. On a mis un peu de temps à s’en apercevoir. Nous souhaitons développer davantage ces thématiques à Eurosport. Mais nous sommes une entreprise privée. Nous devons donc nous adapter aux attentes de notre public. Je pense que c’est davantage du rôle des chaînes publiques de traiter ces questions.



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