La lutte contre la sédentarité
dans la Stratégie Nationale Sport-Santé

 

Lancée au printemps 2019 en France, la Stratégie Nationale Sport-Santé (SNSS) comporte notamment une série de mesures destinées à lutter contre la sédentarité au quotidien et à tous les âges de la vie.

 

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la sédentarité est responsable, chaque année, de deux millions de décès dans le monde et de nombreuses pathologies chroniques. Elle pèse aussi sur les finances publiques. Ce coût a pu être chiffré dans le monde à 61 milliards d’euros par an [1]. En France, d’après le ministère des Sports [2], son impact économique serait de 17 milliards d’euros par an, dont 14 milliards pour les dépenses de santé.

Face à ces évolutions, il convient d’agir à la fois sur l’inactivité physique, en encourageant une pratique quotidienne régulière, et de lutter contre la sédentarité, en rompant les temps passés assis au cours de la journée. C’est une des ambitions de la Stratégie Nationale Sport-Santé 2019/2024, dont les premières actions opérationnelles ont été lancées au cours du dernier trimestre 2019.

Ainsi en matière de sensibilisation du grand public par exemple, la SNSS prévoit notamment le développement de campagnes de communication adaptées aux différents publics cibles et au contexte socio-culturel de chaque territoire. Il est notamment prévu de faire, chaque année, du mois de septembre le « Mois de l’activité physique et sportive », avec une première édition programmée en 2020.

 

« Agir à l’école et en milieu professionnel »

Au niveau des publics à cibler en priorité, la SNSS vise particulièrement les scolaires et les étudiants, les salariés et les agents de la fonction publique, les séniors et les personnes avançant en âge ou encore les personnes sous-main de justice. Le public jeune est particulièrement concerné par les comportements sédentaires. Parmi les mesures identifiées figure le développement de programmes d’APS pendant et hors le temps scolaire (écomobilité, pauses actives, aménagements des salles et des cours de récréation, etc.), en s’inspirant notamment des programmes de type ICAPS (« Intervention auprès des collégiens centrés sur l’activité physique et la sédentarité »). Un appel à manifestation d’intérêt a d’ailleurs été lancé par le ministère de l’Éducation nationale et de la jeunesse à destination des écoles maternelles et élémentaires pour promouvoir dès la rentrée 2020 « 30 minutes d’activité physique par jour » en complément de l’enseignement d’EPS. L’école donc, mais aussi le milieu professionnel, qui constitue l’un des environnements de vie où les temps sédentaires sont les plus nombreux. L’État et ses partenaires entendent pour cela faciliter la pratique d’APS en milieu professionnel. Un plan d’action spécifique vise ainsi à valoriser, outiller et sensibiliser les chefs d’entreprises comme les employeurs publics.

Par ailleurs et conformément aux engagements du Président de la République, le ministère des Sports et le ministère des Solidarités et de la Santé ont reconnu une première liste de 138 Maisons Sport Santé partout sur le territoire en 2020 et s’apprêtent à lancer un deuxième appel à projets fort attendu par le secteur. Ces établissements physiques ou virtuels permettent d’accompagner des personnes malades ou non qui souhaitent se (re)mettre à l’activité physique de manière encadrée avec des professionnels du sport et de la santé.

 

www.sports.gouv.fr

 

[1] THE LANCET (2016), The economic burden of physical inactivity: a global analysis of major non-communicable diseases

[2] Estimation du Bureau du sport professionnel et de l’économie du sport





Sport et citoyenneté