« L’éco-responsabilité, ce n’est pas un service que l’on rend, c’est une obligation »

Interview de la revue n°34 : Sport et Environnement

Dechy_Nathalie

 

Ancienne joueuse de tennis française trois fois titrée en Grand Chelem, Nathalie Dechy est une ambassadrice active du Think tank Sport et Citoyenneté, aux côtés d’autres journalistes et sportifs de haut niveau. Mixité, développement durable… ses centres d’intérêt sont nombreux.

 

 

Pour quelles raisons vous êtes-vous rapprochée du Think tank Sport et Citoyenneté ?

ND : J’ai découvert Sport et Citoyenneté lors de la rédaction de ma thèse professionnelle sur le sponsoring du sport féminin. Sport et Citoyenneté travaillait sur ces questions et j’ai pu rencontrer plusieurs membres du Think tank. C’est d’abord leur façon d’envisager le sport qui m’a plu, cette volonté de mettre le sport au cœur de la société. En France, on n’est pas très avancé sur ces questions-là, contrairement aux pays anglo-saxons. L’avantage du sport est qu’il s’adresse à tous les âges et qu’il peut permettre de véhiculer ces messages avec une certaine efficacité. J’ai donc souhaité contribuer à ces objectifs, en portant certains messages auxquels je m’associe. La communication joue un rôle de plus en plus important et même si un travail de fond est réalisé, il faut encore pouvoir le transmettre.

Pensez-vous que l’on ait beaucoup avancé dans le domaine du sport féminin ?

ND : On constate une vraie évolution, ce qui est bon signe. Les « 24h du sport féminin » par exemple ont été un vrai succès. Mais beaucoup reste encore à faire car cela implique des changements en profondeur. Il est de notre devoir de faire connaître toutes ces athlètes qui ont du talent et qui méritent une plus grande attention.

 

« Développer le sport et plus particulièrement le sport féminin et de le faire dans un cadre éco-responsable »

Vous copilotez depuis l’été dernier l’ENGIE Open de Biarritz, dont la 13e édition s’est tenue au mois de septembre. Quel bilan tirez-vous de cette édition ?

ND : Avec l’agence Quarterback, nous avons eu à peine deux mois pour finaliser l’organisation. Le bilan est donc très positif, surtout sur le plan opérationnel. Nous avons montré que nous pouvions organiser un tel événement et avons amélioré certaines prestations. Pour 2016, nous avons envie de monter en puissance, d’améliorer la qualité de l’accueil et les conditions de jeu. A terme, nous voulons qu’il devienne un événement phare du Pays Basque. Pour cela, nous devons travailler sur la communication et la notoriété de l’événement. Nous voulons aussi que le tournoi soit orienté grand public ce qui exige une consolidation économique et un renforcement des partenariats. Nos objectifs sont de développer le sport et plus particulièrement le sport féminin et de le faire dans un cadre éco-responsable…

Quelle forme prend cette éco-responsabilité ?

ND : Nous visons surtout à sensibiliser le public aux questions environnementales, en montrant l’exemple. Le souci de minimiser notre empreinte écologique est permanent. On limite les impressions papiers, on encourage le public à recycler leurs déchets, on les incite à opter pour le covoiturage, on essaye de faire appel à des traiteurs locaux… L’essentiel est de montrer au public notre engagement et de transmettre l’idée que même dans l’événementiel, il est possible d’agir. Ce n’est pas un service que l’on rend, c’est une obligation en tant qu’organisateur.





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