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« Proposer des scolarités adaptées »

 

 

 

Comment innover dans la conduite du double projet des jeunes athlètes ? Eléments de réponse avec Philippe Coléon, Directeur général d’Acadomia.

 

 

 

 

Comment Acadomia innove-t-il en matière d’éducation ?

PC : A l’occasion de ses 20 ans, Acadomia a créé un département « Innovation » tourné vers les besoins de la « génération Z ». Celle-ci est radicalement différente des précédentes : elle vit dans un monde entièrement connecté, qui bouge très vite : 65% des enfants qui entrent à l’école aujourd’hui exerceront des métiers qui n’existent pas encore. Cette génération est rapide : elle met 8 secondes avant de décider si un sujet l’intéresse ou non ! Autre chiffre intéressant : seuls 7% des jeunes citent l’école parmi les canaux d’apprentissage à leur disposition…

Toutes ces nouvelles données doivent nous interroger : le monde change, mais l’école ne change pas. Or, on ne peut plus éduquer de la même façon aujourd’hui, qu’hier.

C’est pour cela que nous innovons : nous créons de nouveaux formats d’apprentissage, comme nos centres de Co-Learning, où nos élèves sont coachés, guidés, armés pour mieux comprendre et développer leur savoir-faire et leur savoir-être. Notre ambition est de les préparer, toujours mieux, au monde de demain.

 

Les jeunes sportifs en formation constituent un public atypique. Comment Acadomia intervient-il auprès d’eux ?

PC : Nous considérons qu’un jeune ne doit pas être contraint de choisir entre sa passion et son éducation. Il doit pouvoir faire les deux. D’autant que parmi les jeunes sportifs, moins de 5% deviendront professionnels. Il est donc de notre devoir de proposer des scolarités adaptées. Notre credo pour réussir, c’est la personnalisation de l’école. C’est ce que nous faisons à Nice, Paris et Toulouse. Nous mettons tout en œuvre pour leur confort : un suivi individualisé, des ateliers de soutien, des cours et des ressources en ligne, un emploi du temps sur-mesure. Nous allons même plus loin : avec l’AJ Auxerre, nous proposons au sein même de leur centre de formation un lycée destiné aux joueurs. Conséquence : les jeunes habitent, travaillent et s’entraînent sur place. Ils bénéficient des meilleures conditions physiques et mentales nécessaires à leur épanouissement et à leur réussite.

Nous sommes aussi heureux d’accompagner les juniors de l’équipe de France de handball grâce à leur fédération, qui a toujours placé la réussite éducative au cœur de son projet. Enfin, nous avons signé il y a quelques jours un partenariat avec la Tony Parker Adéquat Academy : nous ouvrirons, au cœur de ce projet très novateur, une école au projet pédagogique ambitieux dès 2019.

 

Plus largement, comment passer d’un double projet à une double réussite ?

PC : Compte-tenu de notre expérience et des réussites que, tous ensemble, nous sommes capables de porter nous sommes convaincus qu’il est urgent de développer le double projet partout où c’est possible.

La perspective 2024 nous y oblige : pour la réussite de notre pays mais aussi pour la réussite scolaire et professionnelle des jeunes que nous emmenons vers ces Jeux.

Des solutions existent : parmi elles, la possibilité d’encourager les clubs à développer leur propre scolarité en fléchant, par exemple, une partie de la taxe d’apprentissage vers cet usage. Nous espérons être nombreux à porter ce type d’idées dans les mois à venir. La future Loi « Sport et Société » sera l’occasion de moderniser les structures de notre pays pour mieux accompagner nos futurs champions et faire du double projet, éducatif et sportif, une double réussite.



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