Sceller les liens entre sport et éducation

 

La question brûlait toutes les lèvres en ce lundi 6 juillet : quel va être le premier gouvernement formé par Jean Castex ? Et pour le monde du sport, plus particulièrement, qui va occuper le fauteuil de ministre des sports ? Nommée en septembre 2018 en remplacement de Laura Flessel, Roxana Maracineanu va poursuivre sa mission, avec cependant un intitulé ministériel révisé.

 

En lieu et place d’un ministère de plein exercice, Roxana Maracineanu occupera désormais les fonctions de ministre déléguée auprès du ministre de l’Education nationale, de la Jeunesse et des Sports, Jean-Michel Blanquer.

Cette décision peut interroger sur la volonté du président de la République et du Premier ministre de mener une politique sportive transversale, en s’appuyant sur les nombreux apports possibles du sport (santé, inclusion, éducation, etc.).

Mais on peut aussi noter que ce rapprochement était déjà engagé au niveau territorial (réforme de l’organisation territoriale de l’État) depuis une circulaire de juin 2019. De plus, les sujets liés au sport et à l’éducation sont nombreux et d’importance majeure, notamment en matière d’acquisition d’un mode de vie actif dès le plus jeune âge. A ce titre, notre Think tank, en collaboration avec l’ANESTAPS défend les positions suivantes :

 

– Dans le cadre de l’enseignement primaire, reconsidérer la place de l’EPS dans l’enseignement obligatoire, en facilitant l’intervention de professionnels de l’EPS aux côtés des professeurs des écoles et des acteurs du sport scolaire. L’objectif étant d’aider à la construction des programmes pédagogiques, d’établir des liens cohérents entre les activités proposées et l’EPS obligatoire à l’école et de sensibiliser les enfants dès le plus jeune âge à une pratique sportive régulière (pauses actives, réaménagement des salles de classe et des cours de récréation, utilisation du sport et des jeux ludiques en support des apprentissages…).

– Dans le cadre de l’enseignement secondaire, accompagner les innovations pédagogiques et les initiatives menées pour diversifier les activités proposées dans les cours d’EPS, dans le but de donner envie et de lutter contre le décrochage sportif à l’adolescence.

– Enfin, dans le cadre de l’enseignement supérieur, rendre obligatoire dans toutes les formations universitaires la pratique des activités physiques ou sportives, démocratiser l’accès aux offres sportives universitaires et encourager le développement des infrastructures en libre accès sur les campus ou à proximité de ceux-ci.

– Au-delà, sensibiliser les familles par la diffusion d’informations, d’outils et de conseils pratiques pour encourager les élèves et les familles à adopter un mode de vie sain au quotidien.

 

Ce rapprochement des sports et de l’éducation s’inscrit également dans la perspective des JOP 2024 et l’accompagnement de la fameuse « génération 2024 », dans le prolongement des actions menées jusqu’à maintenant (Semaine olympique et paralympique à l’école ; labellisation « Génération 2024 »). Plus que jamais, il faut profiter de cette échéance pour que le sport réaffirme son pouvoir et ses bienfaits dans notre société.





Sport et citoyenneté