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« Développer la vision internationale et comparative du Think tank »

propos recueillis par Sylvain Landa

L’équipe de Sport et Citoyenneté se renforce ! Suite à la dernière assemblée générale du Think tank, Andrzej Rogulski rejoint le bureau de Sport et Citoyenneté comme vice-président en charge du contenu éditorial. Il fera bénéficier la structure de son expérience et de son expertise, bâties au sein de nombreuses organisations.

Vous accompagnerez ces trois prochaines années le développement éditorial de notre Think tank. Qu’aimeriez-vous initier ou renforcer dans ce domaine ?

AR : Avant tout, je souhaite saluer le travail mené par ma prédécesseure Marie-Cécile Naves. Prendre sa relève est un véritable défi ! Je m’inscrirais dans le prolongement de son action, en structurant la vision éditoriale du Think tank et en mobilisant à cet effet les chercheurs et les praticiens. Sport et Citoyenneté a une vraie valeur ajoutée en raison de son positionnement unique. Je pense pouvoir apporter mon expertise en termes de management, d’animation de réseaux et de travail en équipe ainsi qu’une vision internationale et comparative due à mes expériences professionnelles présente et passées. Sport et Citoyenneté a bâti autour de lui un réseau important, que nous pouvons sans doute exploiter davantage encore.

 

Vous avez travaillé pour plusieurs ministères français (Sports, Éducation Nationale et recherche, Affaires étrangères) et auprès d’institutions comme la Commission européenne (Unité Sport) ou encore l’Unesco. Quels sont à vos yeux les priorités majeures en termes de politique sportive ?

AR : J’ai acquis la conviction au cours de toutes ces années que les politiques publiques doivent reposer sur des faits tangibles, et que la recherche est indispensable pour éclairer la prise de décision.

Le premier enjeu que j’identifie concerne le lien entre activité physique ou sportive (APS) et santé, dans la foulée des lignes directrices en la matière adoptées par l’Organisation Mondiale de la Santé ou la Commission européenne, et des expérimentations en cours dans plusieurs pays européens. Je crois que le potentiel des APS n’est pas encore totalement exploité, et que nous pouvons contribuer à la mobilisation à ce sujet.

Le second enjeu concerne l’impact du sport en termes d’inclusion sociale au sens large : égalité de genre, lutte contre les discriminations, accès des publics fragiles… L’impact social du sport est à interroger et à évaluer, afin de maximiser sa portée mais aussi de réfléchir à ses propres pratiques et modes d’organisation en visant l’exemplarité en la matière.

Enfin, et en lien avec les enjeux précédents, je crois que les défis à relever en termes de bonne gouvernance des organisations sportives sont nombreux : il s’agit de construire un sport exemplaire, durable (dans ses dimensions économique, sociale et environnementale), inclusif et redistributif.

 

Vous occupez pour quelques mois encore les postes de conseiller de coopération et d’action culturelle et de Directeur de l’Institut Français de Madagascar. Avez-vous eu l’occasion de travailler sur des projets socio-sportifs dans le cadre de cette mission ?

AR : Au-delà des aspects de diplomatie sportive, le sport peut être un vecteur d’intégration sociale à Madagascar aussi. Sollicités directement par des jeunes qui nous contactés via Facebook, nous avons ainsi soutenu la création d’un terrain de sport et une aire de jeux pour enfants dans un quartier défavorisé d’Antananarivo, la capitale malgache.

Ce projet nous a permis d’aider concrètement les habitants de ces quartiers, et d’identifier de jeunes dirigeants très dynamiques, qui seront à n’en pas douter des personnalités importantes de demain, à même d’influer positivement sur le développement de leur pays.

Cette interview est à retrouver dans la revue 42

 





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