La place du sport au sein de la PFUE

Par Sophie Lopez – Chargée de projets affaires européennes

 

La France a laissé son siège à la présidence de l’Union européenne le 30 juin 2022. L’actualité européenne sur le plan économique et géopolitique a été très dense, ce qui a naturellement orienté le travail du Conseil en ce sens. Néanmoins, le sport n’a pas été absent de l’agenda de la PFUE.

 

 

L’un des premiers engagements de la PFUE a été de reconnaitre ainsi que de mettre en avant le rôle du sport dans la réalisation des Objectifs de Développement Durable. Cela a été le sujet de la première conférence sportive intitulée « Sport et objectifs de développement durable dans les temps de l’enfance » qui s’est tenu à dans l’enceinte de l’UNESCO à Paris les 7 et 8 février 2022. Cette conférence a été l’occasion d’exposer les enjeux de la pratique d’une activité physique et motrice adaptée à chaque âge. Cette activité physique permet d’acquérir des notions fondamentales pour la vie de l’individu aussi bien dans le rapport à lui-même que dans le rapport aux autres.

Cette première conférence a été l’occasion d’ouvrir le débat sur une autre priorité de la PFUE : la promotion du sport « vert ». En effet, rendre les activités de l’Union européenne et des européens plus durables ainsi que participer à la lutte contre le changement climatique est une priorité pour les institutions européennes. Les votes du Parlement européen en juin 2022 sur les propositions du « paquet climat » nous l’ont une nouvelle fois rappelé.

L’objectif de la PFUE a été de positionner le sport et les acteurs du monde sportif comme parties prenantes de la stratégie environnementale et climatique de l’Union européenne. Lors de la conférence sportive « Un pacte vert et durable pour le sport » en mars, les conclusions ont insisté sur la nécessité de rendre la pratique sportive plus respectueuse de l’environnement. Des mesures phares ont été nommées, telle que la mise en place d’infrastructures sportives plus respectueuses de l’environnement. La volonté de continuer à organiser des grands événements sportifs européens ayant un impact environnemental moindre a été rappelée.

À ce propos, les conclusions du dernier Conseil « Éducation, jeunesse, culture et sport » qui s’est tenu en avril dernier ne manquent pas de souligner que le sport et l’activité physique sont des leviers prometteurs de transformation des comportements en faveur du développement durable. Ces conclusions visent à appuyer et accélérer la transformation des comportements individuels et collectifs des parties prenantes du monde du sport. L’objectif est que chacun puisse réduire son impact sur l’environnement, la biodiversité et le climat. Une perceptive encourageante à deux ans du retour des Jeux Olympiques et Paralympiques en Europe. En effet, les ministres européens ont réaffirmé leur volonté d’organiser ces évènements de manière éco-responsable et durable.

Depuis le 1er juillet, la République Tchèque a pris place à la présidence du Conseil de l’Union européenne. Dans les grandes lignes de son programme, la présidence tchèque s’est engagée à poursuivre les travaux de la PFUE, notamment en mettant en avant le rôle du sport dans l’amélioration de la santé et du bien-être des citoyens. Le travail sur le sport « vert » va également se poursuivre. En particulier, la question des infrastructures sportives dites durables sera plus amplement traitée.

Il est nécessaire d’aller plus loin. Les engagements précités sont capitaux et doivent dès à présent se matérialiser en véritables actions. En effet, ces actions concrètes constituent des demandes les citoyens européens en matière de pratique sportive comme le témoignent les récentes conclusions de la Conférence sur l’avenir de l’Europe.

Nous verrons ce que nous réserve la présidence tchèque…





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