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« Connaître l’impact de nos politiques sur le territoire et sur les personnes qui y vivent »

Le Département de Loire-Atlantique est engagé dans une démarche de promotion du sport pour tous, en particulier en faveur des personnes en situation de handicap. Un domaine dans lequel le département a entrepris de mesurer l’impact de ses actions, comme l’annonce Malika Tararbit, Vice-présidente en charge du sport et des activités de pleine nature.

Propos recueillis par Sylvain Landa

Malika TARARBIT

 

Vice-présidente en charge du sport et des activités de pleine nature

 

Comment votre département intervient-il en matière de para-sport ?

MT : Les départements ont des responsabilités obligatoires et directes en matière de handicap mais seulement une compétence volontariste et partagée en matière sportive. C’est donc une démarche politique audacieuse et engagée que d’inclure le sport dans toutes nos politiques départementales. Dans le champ du handicap, nous travaillons en collaboration avec les comités handisport et sport adapté et traitons de tous les types de handicaps (moteur, sensoriel mais aussi psychique et mental). Notre objectif est de tendre vers une pleine inclusion. C’est une manière de faire société essentielle pour toutes et tous, handicap ou pas. Nous intervenons à plusieurs niveaux, grâce notamment aux 44 éducateurs sportifs qui composent notre service dédié à l’animation sportive. Ce service est une spécificité propre à notre institution, ce qui nous permet de mener de nombreuses actions.

De manière concrète, que proposent vos services ?

MT : Déjà, nous avons formé nos éducateurs. L’inclusion ne va pas de soi. Il était important de leur donner des outils pour l’encourager. Nous avons aussi créé ce que nous appelons des écoles multisports adaptées, d’abord dans la ville de Vallet, puis à Rezé. D’autres vont s’implanter dans le pays d’Ancenis et de Saint-Nazaire. Notre objectif est de mailler tout le territoire. Ces écoles proposent des activités aux enfants et aux jeunes en situation de handicap psychique ou mental, en proximité et en lien avec les communes, les clubs et les comités. Nous associons aussi les familles, ainsi que les établissements et services médico-sociaux. Nos éducateurs impulsent une démarche et créent les conditions d’une pratique régulière et adaptée en y associant les clubs. À Vallet par exemple, nous sommes passés de cinq jeunes à une vingtaine désormais. Les retours que nous avons sont très positifs. Une autre action que nous menons concerne la mise en accessibilité des espaces, sites et itinéraires de nature, une compétence dévolue au département. Cinq circuits de randonnée sont désormais accessibles. Nous accompagnons aussi les clubs dans l’achat d’équipements ou pour soutenir l’événementiel, à l’image de « Casquettes et Crampons », un événement qui réunit plus de 800 participants.

 

Vous avez entrepris de mesurer l’impact de certains de vos dispositifs, en vous appuyant sur Sport et Citoyenneté. Qu’attendez-vous de l’étude actuellement en cours ?

MT : L’objectif est d’avoir des éléments objectifs et de connaître l’impact de nos politiques, ce qu’elles provoquent sur le territoire et sur les personnes qui y vivent. En l’espèce, c’est de savoir comment les acteurs se saisissent des questions d’inclusion par le sport et comment le département peut jouer un rôle d’impulsion ou facilitateur.

En modifiant l’environnement sur lequel on vit, on a un impact sur les usagers et sur leurs représentations. L’idée est aussi de savoir comment nos dispositifs sont perçus, utilisés et en quoi ils sont utiles. Nous voulons connaître plus finement qui y a accès et mieux savoir comme aller vers les structures d’accueil pour faciliter leur implication. L’inclusion ce n’est pas une intention aimable, c’est une exigence permanente de progrès social pour toutes et tous.

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