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Grands événements : concilier impacts économiques, sociaux et environnementaux

 

La mesure des impacts liés aux grands événements sportifs internationaux s’est développée au cours des dernières années. Les organisateurs de grands événements sportifs internationaux sont incités à maximiser leurs impacts sociaux et économiques tout en minimisant leurs impacts environnementaux. 

 

 

Cyrielle SENECHAL-CHEVALLIER

Manager en Innovation sociale

Avner SIMEONI

Consultant en Développement durable

La candidature de Paris pour l’accueil des Jeux olympiques et paralympiques de 2024 a ainsi très tôt porté l’ambition d’organiser « les premiers Jeux durables, inclusifs et solidaires ».

L’impact social est protéiforme et donc particulièrement complexe à appréhender.

Cet impact concerne en premier lieu ceux qui pratiquent les activités sportives. Plusieurs études ont mis en évidence les bénéfices sur la santé physique et mentale, notamment liés à la diminution du stress et des risques de maladies cardio-vasculaires, de surpoids et d’obésité. Or, en 2018, un Français sur trois avait une pratique physique ou sportive insuffisante au regard des recommandations de santé publique[1], et cette tendance négative s’est accentuée dans le contexte de crise sanitaire, qui contraint davantage l’accès à la pratique sportive pour tous.

« Accélérer les dynamiques »

Au-delà de ses impacts sur la santé, le bien-être et la confiance en soi, la pratique du sport peut être un vecteur de citoyenneté lorsqu’elle est encadrée et associée à des valeurs telles que le respect des autres, la non-discrimination et l’esprit d’équipe. Un nombre croissant d’associations et d’acteurs publics construisent également des programmes innovants pour des publics vulnérables, qui lient la pratique du sport à des outils d’inclusion tels que l’apprentissage de la lecture ou l’appui à l’insertion professionnelle.

Les grands événements sportifs sont propices à l’accélération de ces dynamiques, car ils peuvent favoriser le développement de la pratique sportive et constituer un cadre pour lancer des programmes inclusifs destinés aux habitants des territoires hôtes. En vue de maximiser l’impact social, il est alors recommandé de fédérer un écosystème favorable au développement d’initiatives avant, pendant et après l’événement, pour permettre un réel héritage : campagne de communication grand public, formation d’enseignants à la sensibilisation sur la pratique sportive dès l’école primaire, implication de divers acteurs locaux (clubs sportifs, associations, fédérations, collectivités territoriales…) pour faciliter l’accès du plus grand nombre au sport et développer des programmes connexes inclusifs.

Les événements sont également des leviers de développement économique local, grâce aux dépenses générées par les organisateurs et les spectateurs, et aux emplois associés. Ils peuvent aussi renforcer l’attractivité d’un territoire dans la durée.

De la même façon que l’on cherche à maximiser l’impact social et économique des grands évènements comme les JOP, il faut penser en amont à minimiser leur impact environnemental en limitant les émissions de gaz à effet de serre, la quantité de déchets générés, la consommation d’eau et d’énergie, ou encore en adoptant des pratiques vertueuses pour la protection de la biodiversité.

www.deloitte.fr

[1] France Stratégie, 2018, « Activité physique et pratique sportive pour toutes et tous. Comment mieux intégrer ces pratiques à nos modes de vie ? »



Sport et citoyenneté