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L’école, l’éducation physique, l’activité physique et le sport : forces, faiblesses et perspectives

 

 

Par Rose-Marie Repond, Martin Holzweg, European Physical Education Association (EUPEA)

 

Fournir une éducation physique, à la fois à l’intérieur de l’école (en tant que partie intégrante du cursus scolaire et/ou en complément de celui-ci) ou à l’extérieur de l’établissement scolaire est vital pour aider les jeunes à apprendre et à développer leurs compétences.

 

L’une des forces de l’école est qu’elle est accessible à presque tous les jeunes. L’environnement scolaire est favorable à l’apprentissage, et il est désormais scientifiquement prouvé que l’activité physique maintient le corps en bonne santé mais affecte également l’esprit, la structure du cerveau et a un effet direct sur l’attention, l’apprentissage et la mémoire[1].

 

Les aptitudes physiques sont complémentaires aux autres apprentissages, et aident les jeunes à se développer et à se structurer socialement[2]. L’UNESCO a également identifié différentes composantes d’une éducation de qualité, qui inclut l’éducation physique, le sport et la possibilité de jouer, en cohérence avec les droits des enfants dans le but de se développer de la meilleure des manières[3]. Les cours d’éducation physique ne suffisant pas seuls à atteindre les recommandations fixées par l’OMS en matière d’activité physique (60 minutes quotidiennes pour les enfants et les jeunes), un projet comme « Active School Communities » (ASC) pourra donc aider les enfants en améliorant la coopération entre les écoles et les autres acteurs, privés ou publics, du secteur. Les établissements scolaires peuvent jouer un rôle primordial dans la structure sociale et physique de leur environnement en fournissant des informations, des outils et des conseils pratiques pour encourager les élèves à adopter un mode de vie sain[4]. Nous estimons néanmoins que le projet pourrait connaître certaines limites ou obstacles quant à sa durabilité, les changements dans le temps et un manque d’évaluation de son impact sur les comportements des jeunes.

 

« Implanter la philosophie ASC dans l’ADN même des écoles »

 

Comme perspectives, nous pensons que le projet, sous la supervision d’experts, devrait montrer que les équipes pédagogiques ont la capacité de mettre en place leurs propres changements et solutions au niveau de leur école, en collaboration avec des acteurs extérieurs. Créer une communauté d’enseignants, de directeurs d’établissement, de parents, d’éducateurs sportifs et de jeunes bénéficiaires semble être une bonne manière de faire perdurer cette initiative et d’implanter la philosophie « ASC » dans l’ADN même des écoles.

 

www.eupea.com

 

[1] Étude du Transfer Center for Neurosciences and Learning, Université d’Ulm, 2017. www.znl-ulm.de

[2] Lundvall, S. Physical literacy in the field of physical education – A challenge and a possibility, Journal of sport and Health Science, 2015; vol.4, issue 2:113-118.

[3] Charte internationale de l’éducation physique, de l’activité physique et du sport de l’Unesco, Déclaration de Berlin (adoptée lors de la réunion MINEPS V en 2013) et Plan d’action de Kazan (adopté lors de la réunion MINEPS VI en 2017). www.unesco.org

[4] Schäfer Elinder Nelleke Heinemans, L., and all. , A participatory and capacity-building approach to healthy eating and physical activity – SCIP-school: a 2-year controlled trial, International Journal of Behavioral Nutrition and Physical Activity20129:145



Sport et citoyenneté