3 points à retenir de la conférence
« Egalité, parité, mixité : les enjeux de l’engagement des femmes dans le sport »

7 décembre 2021
Arena Loire Trélazé

Dans le cadre du tournoi de tennis de l’Open P2i Angers Aréna Loire qui a eu lieu du 6 au 12 décembre 2021, la ville d’Angers s’est associée au Think Tank Sport et Citoyenneté pour l’organisation de la conférence « Egalité, parité, mixité : enjeux de l’engagement des femmes dans le sport ». Retour sur cette après-midi d’échanges.

Que retenir de la conférence « Egalité, parité, mixité : les enjeux de l’engagement des femmes dans le sport » ?

L’année dernière, à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, Nicolas Mahut, actuel joueur professionnel de tennis, annonçait la création d’un nouveau tournoi de tennis féminin, l’Open P2i Angers Arena Loire, le quatrième tournoi féminin français appartenant au circuit WTA.

Ce tournoi contribue au développement et à l’exposition du tennis féminin. Il attire également l’attention sur les défis à relever pour l’avenir du sport de haut niveau féminin et de la pratique sportive des femmes en général. La ville d’Angers et Sport et Citoyenneté ont profité de cette occasion pour réunir un panel d’intervenants issus d’horizons divers autour des grands enjeux de demain pour garantir l’accès des femmes au sport.

En ouverture de la conférence, Christelle Lardeaux-Coiffard, adjointe aux solidarités actives et aux droits des femmes de la ville d’Angers, a rappelé l’engagement de la ville d’Angers en matière d’égalité, dans le sport comme dans le reste de la société. Elle a souligné le poids décisif et structurant des rôles assignés aux filles dès la petite enfance. En clôture de la conférence, Charles Diers, adjoint aux sports de la ville d’Angers a mis en exergue le travail et l’engagement de la ville pour proposer davantage aux publics féminins et mettre à leur disposition des équipements sportifs adaptés à leurs besoins.

Nicolas Mahut, Président du comité d’organisation et directeur de l’Open P2i Angers Arena Loire est à l’initiative de ce tournoi. Présent en ouverture de la conférence, il est revenu sur ses motivations : faire rayonner le tennis féminin et Angers en faisant de ce tournoi un évènement récurrent et incontournable qui mobilise et fédère le territoire. Il a rappelé la sensibilité du tennis aux enjeux d’égalité, mentionnant notamment l’égalité des prize money sur les tournois du grand Chelem.

Traiter de l’accès des femmes au sport, c’est parler d’une diversité d’enjeux, comme l’a souligné en introduction Emilie Pété, doctorante à l’UFR STAPS de Nantes et membre du laboratoire « Motricité, Interactions, Performance ». Elle s’est félicité des nombreuses avancées en matière d’accès des femmes au sport. Néanmoins, elle a souligné le long chemin qu’il restait à parcourir pour parvenir à une égalité totale dans le sport, en témoigne la prégnance toujours affirmée de stéréotypes liés au genre dans l’accès aux disciplines sportives : certains sports restent assignés aux femmes, d’autres aux hommes.

Plusieurs personnalités ont ensuite été invitées à réagir par Raphaël Bonamy, journaliste de Ouest France, et partager leurs expériences, parmi lesquelles Pauline Parmentier, ambassadrice de l’Open P2i Angers Arena Loire, Laëtitia Szwed-Bobet, membre du bureau directeur de la Fédération Française de Handball, Claire Supiot, sportive de haut-niveau angevine, Estelle Moinard, directrice du CIDFF Maine-et-Loire, Mradabi Ali, Directeur régional aux droits de femmes, Bérengère Soyer, Associée JMS Formation, Charles Diers, adjoint aux sports de la ville d’Angers et Sylvain Landa, Directeur éditorial du Think tank Sport et Citoyenneté.

Des échanges nombreux et riches sur un sujet décisif pour l’avenir du sport, au cours desquels sont ressortis plusieurs points-clés.

Les 3 points-clés du débat

1.  Accompagner et soutenir le développement du sport de haut-niveau féminin

Par la création de ce tournoi qu’il entend pérenniser dans le temps, Nicolas Mahut et les organisateurs du tournoi souhaitent accompagner le développement du tennis féminin de haut-niveau. En effet, accompagner et soutenir le développement du sport de haut niveau féminin est primordial pour l’avenir du sport féminin. Son développement passe notamment par une plus grande et une meilleure médiatisation de toutes les sportives de haut-niveau et le besoin de « role models ». Accompagner les sportives de haut niveau dans leur parcours est également essentiel, à cet égard la conférence a mis en lumière certaines bonnes pratiques à l’image du handball féminin, où a récemment été mis en œuvre une convention collective qui garantit notamment les droits des joueuses en matière de maternité.

2. Prendre en compte la diversité des publics féminins

Permettre un meilleur accès des femmes à la pratique sportive induit de prendre en compte la diversité des publics féminins et de leurs attentes. Les intervenants ont par exemple souligné les enjeux de la pratique para-sportive des femmes en situation de handicap, ceux liés à la pratique des femmes avec des enfants à charge, ou la problématique du décrochage de la pratique des jeunes filles à l’adolescence.

3. Le sport : outil d’émancipation et d’empowerment des femmes

Les femmes demeurent moins nombreuses que les hommes à pratiquer une activité physique et sportive régulière. Les bénéfices d’une activité régulière ne sont pourtant plus à démontrer pour la santé (ex. de l’impact de l’activité physique en matière de prévention des risques de cancers du sein).

Le sport s’avère aussi être un levier essentiel pour l’insertion professionnelle, la confiance en soi, l’inclusion des femmes. Les compétences que la pratique sportive permet de développer peuvent bénéficier dans les autres sphères de la vie, à l’image de la sphère professionnelle. La conférence a permis de dégager des bonnes pratiques en la matière, à l’image de l’action TouteSport proposée par la Fédération Nationale des CIDFF, que le comité de Maine-et-Loire décline sur le territoire.





Sport et citoyenneté